18 novembre 2006 

Babel

film de Alejandro González Iñárritu (2006). Le synopsis sur allociné décrit assez bien la situation de départ :

En plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série d'événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du naufrage, deux jeunes marocains auteurs d'un crime accidentel, une nourrice qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes va cependant connaître une même destinée d'isolement et de douleur...

Ce qu'il ne dit pas, c'est le talent de Iñárritu pour la mise en scène (récompensé cette année à Cannes). Plutôt grave et pessimiste, Babel aurait pu sombrer dans l'excès, mais grâce à la sobriété de la direction d'acteurs (Brad Pitt a rarement été aussi bon !), et surtout à un sens du montage vraiment aigü, ce film dense et bien mené est une réussite. Mention spéciale à Rinko Kikuchi (une découverte) qui joue le rôle la jeune japonaise sourde et muette et qui transcende toutes les scènes où elle apparaît.

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06 août 2006 

Ilium

roman de Dan Simmons (2003). La Guerre de Troie, un space opera, et une dissertation sur le thème du génie littéraire... Encore une fois, Dan Simmons a l'art de brouiller les pistes. Ici ce génial créateur d'univers à l'égal de Herbert (lisez Hypérion et La chute d'Hypérion !) nous gratifie encore une fois de son génie visionnaire. Dans Ilium plusieurs trames s'enchevêtrent, de la Grèce antique avec ses héros Achille et Hector favoris des dieux, à la Terre (notre Terre ?) dans 3000 ans, désertée par les post-humains, jusqu'aux confins de notre galaxie où d'étranges machines cybernétiques devisent sur les mérites comparés de Proust et Shakespeare. Et c'est captivant comme jamais !

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20 juin 2005 

Hyperion

[roman ] Hypérion, de Dan Simmons (1989).

Sept pélerins partent pour la planète Hypérion, à la rencontre d'une créature de cauchemard hérissée d'épines, le gritche. Il y a le père Lenar Hoyt, prêtre catholique mort et ressuscité des millions de fois; le colonel Kassad, amoureux d'une femme guerrière connue en rêve; Martin Silenus, le poète cynique qui a perdu ses mots; Brawne Lamia, la détective qui a aimé le clone synthétique de John Keats; le Consul, qui régnait sur Hypérion, Sol Weintraub dont la fille rajeunit de jour en jour; et Het Masteen, un Templier extrêmement mystérieux. Chacun raconte son histoire. Ils ont tous une raison personnelle de se rendre sur Hypérion et ils réalisent que leur voyage va changer à jamais l'histoire de l'Humanité.

Attention chef d'œuvre de la science fiction ! On peut regretter que la saga d'Hypérion mette du temps à démarrer, mais même si l'action ne débute véritablement que dans La chute d'Hypérion, chacun des récits délivrés par les pélerins apporte un élément supplémentaire de description du cosmos organisé par Dan Simmons. J'ai beaucoup aimé les récits de Saul Weintraub et du père Hoyt, qui sont les plus originaux. Celui de Brawne Lamia sert de clef de passage pour le second volume, où la violence des développements et des enjeux peut enfin s'exprimer.

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