Un programme chargé nous attend ! Eriko a
entouré, dans le guide Lonely Planet consacré à Kyôto, les monuments à
ne pas rater. Nous consultons les horaires et les trajets des bus pour perdre le
moins de temps possible. Nous entamons les visites par l'archi-célèbre
Pavillon d'or (le kinkaku-ji). Je repense au roman de Mishima Yukio qui
relate comment ce chef-d'œuvre architectural, victime de sa trop grande beauté,
a été entièrement brûlé par un moine en 1955. Il faut ajouter que les
photos ou les descriptions préparent assez mal le voyageur : on reste sans mot
devant la splendeur du temple en lui-même ; et l'étang sur lequel il repose,
tout aussi magnifique, appelle sereinement à la meditation.
La visite se poursuit, après une courte marche, par le ryôan-ji. Là aussi, un
panorama très connu se révèle à nous : nous voici devant la quintessence du
jardin zen, une pure abstraction qui nous interpelle.
L'après-midi est l'occasion de reprendre le bus pour ninna-ji. Il s'agit de
l'ancien palais de l'empereur, du temps où Kyôto était la "capitale de
la paix". Nous enlevons les chaussures pour déambuler autour du palais sur
un plancher glacial. Une myriade de couleurs et de décorations ornent les
paravents et les plafonds. Les portes coulissantes, les murs en panneaux de
papier, l'architecture, tout nous fait penser aux anciens films...
En fin de journée nous visitons le daitoku-ji, un complexe zen qui abrite une
des sectes les plus répandues au Japon (le zen est enseigné par plusieurs écoles
"concurrentes").
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