Nikkô, ville-sanctuaire étincelante

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Nous consacrons la journée à la découverte de Nikkô, ville-sanctuaire aux multiples monuments inscrits au patrimoine culturel de l'humanité. Ce qui frappe tout d'abord en arrivant au tôshôgû, c'est l'opulence et la somptuosité du lieu, qui tranche avec la relative sobriété des temples de Tôkyô. Ici l'architecture, d'inspiration chinoise, se pare de couleurs chatoyantes, et les décorations se veulent toujours plus fouillées et minutieuses.

Parmi les temples que nous visitons se trouve celui du "dragon qui pleure". Il présente une particularité amusante : dans la salle principale, au plafond, est représenté un dragon céleste. Lorsque le prêtre se place exactement sous ses yeux et frappe violemment deux éclisses de bois l'une contre l'autre, le son résonne dans toute la pièce. On dit alors qu'on entend les larmes du dragon !

Le sanctuaire est habité par l'esprit du shogun Tokugawa Ieyasu. Ce grand unificateur du Japon, que nous croiserons plusieurs fois au cours de notre voyage, est enterré ici. C'est en passant sous la porte du "chat endormi" que nous atteignons sa tombe, empreinte d'une simplicité et d'un dénuement qui tranchent avec la richesse des temples alentours. Les rares touches de neige qui sont encore là ajoutent un peu de sérénité à l'ensemble.  



Pour terminer la journée nous nous relaxons dans un onsen, une source chaude naturelle. On en trouve beaucoup dans les villes et les villages de montagne. Le nôtre se trouve au sous-sol d'un hôtel. Nous ne payons que l'utilisation du onsen et nous nous retrouvons dans une grande salle de bain à la japonaise : de petits robinets à hauteur de cheville sont là pour se décrasser, on met à notre disposition une minuscule serviette et un baquet. On se lave et on se rince à l'extérieur du bain ! Une fois bien propres, nous pouvons lentement rentrer dans le bassin d'eau (très) chaude. On a l'impression de cuire à petit feu, mais au final tous les muscles du corps sont reposés. Nous ressortons un peu groggys de cette expérience.



La soirée se passe à l'appartement autour d'une des nombreuses consoles de jeu d'Alexis : on installe un tapis spécial par terre et on bouge les pieds en rythme. Ça s'appelle "dance dance revolution", et c'est assez drôle :o)

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