Avec Nara, Kamakura est une des sources du bouddhisme au Japon.
C'est notamment là que médite le Daibutsu de bronze. Nous quittons Tôkyô
assez tôt en train, rentabilisant ainsi pour la dernière fois notre pass. Je
me souviens que lors de mon précédent voyage la végétation ravivait quelque
peu l'endroit. Cette fois, c'est un peu plus sec. La visite commence par un
temple médiéval en bois, grand complexe bâti sur une colline. Il s'agit du engaku-ji, qui abrite en son sein un trésor national sous la forme d'une énorme
cloche en bronze. En hiver, les écureuils dorment et l'endroit a un peu perdu
de son charme...
Deuxième souvenir de l'endroit : un cimetière, paisible, dont l'arrangement en
pleine nature appelle au recueillement et à la communion avec les âmes des ancêtres
(je pourrais facilement devenir adepte de la spiritualité ici...). On peut également
profiter du point de vue dégagé. Nous décidons d'atteindre le Grand Bouddha
en coupant à travers la forêt (bien mal nous en a pris, car une mauvaise évaluation
des distances nous a fait rebrousser chemin une heure plus tard, lorsque nous
avons compris que nous étions à peine au tiers de la distance !)
Nos estomacs n'en peuvent plus ! Une fois revenus en ville nous cherchons un
restaurant. Pas facile lorsque nous ne disposons d'aucun plan précis. Alexis et
moi-même tentons de nous souvenir de la topographie de Kamakura, et nous
arrivons à l'entrée du parc du Daibutsu. Une bonne tempura nous sauve de
l'inanition.
L'après-midi se poursuit par une partie de prise de photos triangulaire au pied
de la statue en bronze de Bouddha, qui en impose du haut de ses douze mètres !
Nous déambulons ensuite dans hase-dera, le temple dédié à la déesse Kannon
(remember Kyôto ?) Ici le jardin nous enchante (petites fontaines et bassins où
sommeillent des carpes koi), et le complexe regorge de temples et de sculptures
qui éveillent notre curiosité. Un immense moulin à prière occupe une salle
entière. Il faut le faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre,
sinon on passe pour un gaijin qui ne maîtrise pas les coutumes, et alors gare
à l'impair :o)
La nuit commence à tomber lorsque nous terminons notre visite. L'allée
principale de la ville est bordée de lampions, et nous l'empruntons (moment de
pur romantisme, étoiles dans les yeux, battements de cœur) pour rejoindre le
hachiman-gu. C'est le grand sanctuaire shinto de Kamakura qui abrite un gingko
vieux de plusieurs centaines d'années (et encore une fois cette impression d'impermanence qui me
saisit...)
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